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Par christelb le 20 Novembre 2014 à 11:31
Je m'étais arrêtée ICI, de mes "aventures fémorales", puis j'ai été prise dans un tourbillon qui m'a laissée peu de temps, d'énergie et un p'tit moral.
Donc quand je suis allée à ma séance chez le kiné avec l'IRM nouvellement passée, il avait hâte de découvrir les images et n'a pas été d'accord du tout avec le compte-rendu du doc de l'IRM. Pour lui cette tumeur était bien trop grosse pour être laissée en place,et probablement très vieille et il fallait agir assez vite et voir un orthopédiste, qui, lui seul, saurait quoi faire, mais qu'une biopsie était plus que souhaitable... j'étais un peu sous le coup et pendant quelques jours j'ai fait la sourde oreille, mais mon kiné, qui est adorable, a su me persuader de continuer le parcours. C'est donc un peu à reculons que je suis allée voir mon doc avec mon IRM (je pensais, en plus, qu'il se contenterait de suivre les conclusions de l'IRM et que c'était une visite pour rien).
Mais à ma grande surprise, dès qu'il a regardé l'IRM, il a un peu blêmi et a décroché son téléphone pour prendre un rendez-vous avec un orthopédiste en urgence...3 jours après j'étais dans le cabinet de l'orthopédiste, qui, au départ, a pris la chose avec légèreté en regardant la radio, puis a commencé à changer d'attitude en regardant l'IRM. Il m'a dit qu'il gardait mon dossier, pour le présenter à un spécialiste des tumeurs osseuses, que mon cas nécessitait l'examen par un staff spécialisé, mais que ça prendrait un peu de temps.
Il m'a ensuite examinée et après être revenu à son bureau, il a repris l'IRM en mains et m'a dit qu'au final on allait procéder autrement et que j'allais présenter moi-même mon dossier au grand ponte des tumeurs osseuses et que je devais le voir en personne (et pas un chef de clinique, ni un interne) et en urgence.
En rentrant j'ai donc contacté le service de traumato, pas vraiment rassurée et encore moins sûre d'obtenir un rendez-vous mais quand la secrétaire m'a demandé de lire le compte-rendu de l'IRM, elle m'a aussitôt donné un rendez-vous 4 jours après.
C'est donc avec une grosse boule au ventre que je suis arrivée au CHU , et cette boule s'est alourdie quand on m'a dit à l'accueil que j'avais dû me tromper, que le Professeur n'avait pas de consultation comme ça, mais après vérification, elle a confirmé le rendez-vous en regardant sa collègue avec un air qui m'a fait penser que mon avenir était bien sombre...
Dans une sorte de salle de réunion, j'ai rencontré un Professeur super gentil, qui a regardé, la radio et l'IRM, qui a posé le tout et qui m'a parlé de tout autre chose pendant 10mn et ensuite il est revenu à mon cas.
Alors la tumeur était un chondrome et absolument pas une tumeur à cellules géantes (que la personne qui avait dit ça était mauvaise dans sa partie) et en fait je l'avais depuis la fin de ma croissance, pour faire court, c'est le cartilage de croissance, qui ne s'est pas calcifié à un endroit et a continué de vivre en rongeant, en l'occurrence, l'intérieur de mon os.
Il m'a dit qu'il fallait l'enlever assez rapidement, car il était agressif, il ne se contentait plus de ronger le centre de l'os , il avait attaqué les bords intérieurs. Mais il m'a rassuré sur le fait que c'était rarement malin, mais que seule la biopsie pourrait le dire. Bon je vous passe les détails de la conversation, où plaque de métal, prothèse et autres ont été évoquées.
Il a appelé un confrère, très gentil aussi, qui devait faire l'opération, et nous avons donc décidé de novembre pour la période d'opération, nous étions le 29 septembre, ça me laissait le temps de m'y faire, on devait me communiquer un peu plus tard la date exacte.
Je suis donc rentrée chez moi, soulagée de ne plus être dans ce tourbillon d'urgence, de voir un peu s'éclaircir ce nuage noir qui flottait au dessus de ma tête depuis quelques temps.
Le lendemain, alors que je crochetais tranquillement mon plaid, pour l'avoir quand je serai opérée, mon téléphone a sonné, c'était le service traumato, mon cas avait été revu par le staff et l'opération était avancée au 10 octobre, j'ai senti ma tension, déjà pas mal haute depuis quelques temps, faire un bond en avant.
Et puis le lendemain soir, ma tension n'arrêtait pas de monter, j'étais à 25/13, ma main s'est mise à gonfler, j'ai téléphoné à mon doc qui m'a dit de venir de suite. A peine arrivée dans son cabinet, ma main avait doublé de volume, elle était rouge, j'étais allongée sur la table d'auscultation, le doc était livide, il gonflait le brassard de tension sur le bras gauche sans s'arrêter, puis sur le droit avec la même frénésie, et catastrophé, m'a dit qu'il fallait que je parte aux urgences, qu'il appelait les pompiers!
-Ben non, moi je suis venue avec Maridou et il va s'inquiéter mon chéri!
-Oui mais votre état est sérieux , votre tension est à 24/12 et j'ai peur de vous laisser y aller par vous-même.
-Oui mais moi je ne veux pas rester sans mon chéri docteur, sil vous plait
-Bon Ok mais vous y allez directement.
Et nous voilà partis pour l'hôpital le plus proche (la clinique de mon cardiologue n'ayant plus d'urgences). Mauvaise pioche dans le choix de l'hôpital, l'infirmière avait décidé de faire sa rebelle et de refuser tout le monde, après 10 bonnes minutes à rester debout à attendre, Maridou a expliqué notre cas et l'infirmière rebelle avait décidé que 24/12 c'était rien et que je devais attendre mon tour... Maridou n'a pas aimé du tout, je crois me souvenir, qu'il a prononcé "bande de nazes" et pourtant Maridou ne perd pas souvent son calme l'infirmière a essayé de nous faire rester, mais Maridou était trop inquiet et en colère.
Nous rejoignons donc l'hôpital de Lisieux, et là à peine arrivés, l'infirmière à l'accueil, nous demande ce qui nous arrive et tout s'enchaine très vite, je suis prise en charge aussitôt, on me parle AVC, crise cardiaque, on m'installe sur un brancard, on me branche de partout, on me perfuse et mon me donne des médocs, qui n'agissent pas beaucoup. Bref après de longues heures d'examens, de radios, on m'annonce que je vais rester en observation en cardio, il est 2h du matin et je dis à Maridou d'aller se coucher. A 3h je suis montée dans un chambre, ma tête cogne, j'ai l'impression qu'elle va éclater, on m'installe une énorme seringue électrique avec un produit et je commence à me sentir mieux.
Le lendemain visite des cardiologues, écho cardiaque normale, un scanner des reins doit être fait en urgence...mais rien ne sera fait cette journée-là, et moi je m'inquiète de savoir si je serai ressortie pour l'opération.
Le surlendemain revisite des cardiologues, le scanner doit vraiment être fait en urgence, ainsi qu'un fond de l'oeil... rien ne sera fait encore aujourd'hui et comme nous sommes vendredi ben c'est fichu, en plus ils ont changé mon traitement, mon coeur tape comme un fou et je suis épuisée et ma perfusion diffuse. Et moi je m'inquiète de savoir si je serai sortie le lundi car j'ai rendez-vous chez l'anesthésiste.
Le samedi on me retire enfin la perfusion, puisque de toute façon, il n'y a pas de scanner le samedi et le dimanche, et en plus elle est périmée et je ne me sens toujours pas au top avec ce drôle de nouveau traitement.
Le dimanche matin je peux sortir, et je vais pouvoir aller chez l'anesthésiste le lendemain, on m'a donné un rendez-vous pour le scanner pour le mardi, mais ça ne m'arrange pas du tout car j'ai rendez-vous depuis 6 mois chez l'ophtalmo et j'y vois de moins en moins.
Lundi matin, mon coeur est au ralenti, tellement au ralenti que j'ai juste le temps de tomber sur mon lit, ma tension n'est pas top, je me repose en espérant ne pas louper le rendez-vous avec l'anesthésiste sur Rouen. 1h30 de route aller-retour pour moins de 10mn de consultation, elle n'a même pas pris ma tension! Mais mon dossier d'admission est à jour et Maridou n'aura pas à prendre de jours pour me conduire, l'hôpital m'a fait un bon pour un taxi.
Mardi matin, ma tension est super haute, ma tête cogne et je n'ai pas la force d'aller passer le scanner et de me prendre une dose d'iode. Je me contente d'aller chez l'ophtalmo, qui me trouve mauvaise mine et me fait un fond de l'oeil et il me trouve une rétinopathie de stade1 à surveiller de très près...il faut vraiment faire baisser cette tension!
Jeudi milieu d'après-midi, j'arrive dans ma chambre d'hôpital, ma tension est toujours haute, 17/12, mais le chirurgien me dit de ne pas m'inquiéter, si elle est mauvaise au cours de la nuit, on me transfèrera au service cardio, mais de toute façon, pour opérer ils préfèrent une tension un peu haute car la tension chute pendant l'opération.
Vendredi 10 octobre, vers 12h30 je pars de ma chambre, pour la salle de réveil et d'avant opération, on me fait une piqûre dans l'aine pour endormir le genou cela permet de diminuer les doses de morphine par la suite. Puis je pars pour le bloc, j'ai vu que ma tension est encore haute mais je suis sereine, tout le monde est gentil, l'infirmière me met l'oxygène sur la bouche, me félicite car je respire très bien, elle fait un signe de tête sur la droite, je vois un bras qui bouge près de la perfusion, elle me dit que dans quelques minutes le plafond va tourner, je lui réponds qu'il tourne déjà, elle est surprise, et je me sens partir, légère
16h30, je suis dans mon lit, quelqu'un me tapote l'épaule, et me dit que ça fait du bien de me voir réveillée. Je m'étonne que ce soit déjà fini, l'infirmière me dit que je suis déjà là depuis une heure. Et là je me demande pourquoi je ne me souviens pas du passage en salle de réveil, ni du brancardage dans les étages, mais je suis bien, je n'ai pas mal du tout, et je me rendors sereine.
17h30 les yeux fermés mais pas endormie, je sens une main dans la mienne et c'est mon chéri, je suis toute contente, parce que je ne suis pas dans les vaps et je peux profiter de ce moment de tendresse, et je vois du soulagement dans les yeux de Maridou, je sais qu'il me voit en forme et sereine et qu'il va pouvoir, lui aussi, se détendre après ces dernières semaines difficiles. Il est très surpris, car je peux parler normalement, je suis vraiment réveillée, pas vaseuse du tout et je ne souffre pas . Ma tension est basse et je me sens vraiment bien... sauf qu'on ne m'a pas remis de culotte et ça j'aime pas du tout!
20h Maridou est parti rassuré, et mon téléphone sonne, je décroche et c'est mon gentil kiné, inquiet, qui vient aux nouvelles, mais est très surpris de m'entendre parler aussi clairement, il pensait tomber sur Maridou. On papote un moment de l'opération, on rigole, je lui dis que je lui donnerai des nouvelles et il est soulagé .
Hier à la visite de contrôle, le chirurgien m'a dit que la biopsie était bien positive à un chondrome et qu'elle était négative à une malignité, et ça c'est une bonne nouvelle.
Le capot osseux qu'il a découpé dans mon fémur, pour aller faire le curetage et le comblement avec du ciment, et qu'il a remis ensuite, se recalcifie bien, ce qui est une autre bonne nouvelle.
Et je n'ai plus besoin de ces horribles piqûres dans le ventre tous les jours.Donc voilà pour cette parenthèse fémorale, pour le reste, je ferai ça un peu plus tard, car c'est déjà un long article.
Quand j'étais hospitalisée pour ma tension, j'ai quand même pu bricoler un peu.
J'ai fini tous les grannies pour mon plaid. Il y en a 66.
Voilà les petits tas de chacune des couleurs, vus du dessus.
Vus de face.
Tous les fils ont été arrêtés.
Et je les avais disposés prêts à être cousus, mais je n'ai pas eu le temps de le faire avant mon opération. En plus le chat a fait un saut de cabri dedans et s'est laissé glisser dessus, le coquin, ils étaient tous éparpillés et lui tout content.
Je filoche, j'ai hésité à faire cet article, mais beaucoup m'ont contactée pour prendre des nouvelles et je n'avais vraiment pas la force de répondre, je m'en excuse. Merci à toutes pour votre fidélité. J'espère pouvoir refaire vivre un peu ce p'tit blog, très vite.
30 commentaires -
Par christelb le 24 Septembre 2014 à 07:27
C'est le nombre de grannies que j'ai déjà crochetés pour mon p'tit plaid.
les voilà en pile, il y en avait un peu moins de 41 quand j'ai fait la photo ;-)
Et les voilà par petits tas, trois sont complets, le 4° est maintenant à la moitié.
Je filoche, j'ai envie de faire quelques croix ce matin.
12 commentaires -
Par christelb le 15 Septembre 2014 à 09:32
Envie de douceur, pas envie de broder ou tricoter... j'ai donc commandé quelques pelotes de laine bien chaude.
Et j'ai attaqué quelques grannies. J'en ai fait 1 de chaque sorte pour l'instant.
Il y en aura 66 au total. J'ai encore un peu de mal au changement de couleurs (ça ne me plait pas), alors je n'ai pas avancé aussi vite que j'aurais voulu, je crois que j'en aurais fait le triple si ça allait comme je veux.
Je filoche chez le kiné et je m'y remets.
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Par christelb le 24 Juillet 2014 à 08:17
A sa sortie, j'en avais eu très envie, mais je n'avais jamais crocheté un truc entier, j'avais juste essayé plusieurs points avec des bouts de laine quand j'étais ado. La mort dans l'âme, j'avais donc abandonné l'idée... mais maintenant que je me suis mise au crochet, je l'ai enfin réalisée!
Mais quoi donc? Je vous montre les photos avant montage, vous trouverez peut-être.
Et avec ce dernier indice, c'est plus facile?
Je filoche broder un peu, et je reviendrai vous donner la réponse sous peu.
Bonne fête à toutes les Christel, Christelle,Christine!
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